Les médecins doivent-ils faire preuve de compassion?

15918850_sPar Frédérique David le 17 janvier 2014
ProfessionSanté.ca

«J’ai reçu plus de compassion de la part de mon vétérinaire à la mort de mes animaux domestiques que des médecins de mes proches lorsqu’ils sont morts.» Le Dr Ronald Epstein faisait cette déclaration rapportée dans Le Devoir lors de son passage au 18e 2010, à Montréal.

Professeur de médecine familiale, de psychiatrie, d’oncologie et de soins infirmiers à l’Université de Rochester, le Dr Epstein est convaincu de la nécessité de faire preuve de compassion dans la relation médecin-patient.

Il publiait récemment dans la revue Health Expectations les résultats d’une étude qu’il a dirigée sur le rôle de la compassion dans l’exercice médical. En observant les actes et les paroles utilisés par 23 oncologues face à 49 de leurs patients atteints de cancer de stade III ou IV, les chercheurs de l’Université de Rochester ont créé une taxonomie des comportements qui pourra être utilisée dans le cadre de la formation médicale.

L’étude a permis d’identifier les trois principales manifestations possibles de compassion du médecin vis-à-vis de son patient: la reconnaissance de la souffrance, la résonance émotionnelle et les initiatives de prise en charge de la souffrance. Les chercheurs soulignent le rôle non négligeable de l’humour pour remonter le moral d’un patient, mais aussi le ton de la voix, son volume, les gestes évoquant la tendresse et la compréhension ou encore les pauses.

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