Deux médecines en marche vers « une médecine intégrale », La vision d’un étudiant en médecine de Laval
Par Michel Dongois, le 19 mai 2011 pour Profession Santé
Derek Chang est étudiant en deuxième année de médecine à l’Université Laval. Le sujet des médecines alternatives et complémentaires (MAC) l’intéresse depuis de nombreuses années. Il a acquis au fil des ans des connaissances sur elles au moyen de formations, de lectures et d’expériences personnelles.
Voici son témoignage.
« Originaire de Taïwan, j’ai grandi dans un milieu très ouvert aux MAC. La médecine conventionnelle et la médecine chinoise sont les deux médecines principales dans mon pays d’origine; toutes deux sont réglementées et couvertes par l’assurance-maladie nationale. Les gens peuvent choisir l’une ou l’autre en fonction de leurs besoins.
À mon avis, la médecine conventionnelle et les MAC ont chacune leurs forces. Le fait d’intégrer les deux est à l’avantage des patients. Les études ont montré par exemple que l’utilisation de l’acupuncture peut diminuer la dose de l’anesthésie.
Les MAC suscitent la polémique au Québec ces dernières années. Le sujet fait également partie de notre cursus médical. Cependant, j’ai l’impression que la communauté médicale émet encore beaucoup de réserves vis-à-vis de ce type de médecine. La médecine fondée sur les faits (Evidence-Based Medicine) est une tendance qui est également importante pour moi. Toutefois, il faut garder un juste milieu.
Il existe plusieurs MAC prometteuses: médecine chinoise, naturopathie, homéopathie, ostéopathie, chiropratique, etc. Bien que certaines d’entre elles n’aient pas été étudiées avec une rigueur scientifique, on ne peut négliger les preuves empiriques qu’elles ont laissées à travers l’histoire.
Le devoir primordial du médecin est de s’assurer que les types de MAC employés par leur patient ne nuisent pas à leur santé. En même temps, cela ne l’empêche pas d’être ouvert au sujet.
Si la communauté médicale montre une ouverture d’esprit vis-à-vis de ces médecines et encourage les échanges avec les patients, les praticiens de MAC et les scientifiques, cela encouragera la réglementation et l’intégration des MAC, comme l’ont fait la Colombie-Britannique et l’Ontario.
Les patients se sentent plus à l’aise de parler aux médecins s’ils utilisent les MAC. Somme toute, cela rend leur utilisation encore plus sécuritaire pour eux.
À la lumière de mes réflexions, j’en suis venu à espérer qu’un jour la médecine conventionnelle et les médecines alternatives et complémentaires se complètent et deviennent une “médecine intégrale” qui serait, à mon avis, dans le meilleur intérêt de nos patients.»
Une réponse à Deux médecines en marche vers « une médecine intégrale », La vision d’un étudiant en médecine de Laval
Bonjour,
Y a-t-il des médecins qui pratiquent dans les Laurentides ? Je sais que c’est très populaire aux USA et là-bas ce genre de médecin est aussi populaire qu’une rock star, leurs webinars sont très populaires sur le web. J’espère bien que dans l’avenir de la médecine, tout les médecins seront obligés d’étudier ce genre de médecine, du moins ce qui concerne la nutrition et aussi qu’ils enseigneront les bases de la nutrition à l’école pour pas que nos enfants fassent les mêmes erreurs.