La joie de vivre fait la bonne santé

20850614_sPar la Dre Béatrice Vuaille le 24 janvier 2014 pour Le Quotidien du médecin

«De la joie et de la bonne humeur», telles sont les prescriptions que l’on devrait trouver sur les ordonnances des médecins, si l’on se conforme aux résultats d’une étude canadienne. Andrews Steptoe et coll. (University College London) montrent qu’une attitude positive est de nature à maintenir la santé physique du sujet âgé (Canadian Medical Association Journal).

«L’étude montre que les personnes plus âgées qui sont plus heureuses et apprécient la vie connaissent un déclin moins marqué de leurs fonctions physiques à mesure qu’elles vieillissent», observent ces auteurs. Les altérations des fonctions permettant l’autonomie sont moindres, par exemple pour s’habiller, se doucher et se mettre au lit, comparées au groupe des sujets qui tendent à moins aimer la vie. La vitesse de la marche se réduit plus lentement.

Un bilan de vie heureuse

L’étude a fait inclure 3 199 personnes de plus de 60 ans, qui ont été suivies longitudinalement pendant 8 ans. Les sujets ont été divisés en 3 catégories: 60-69 ans; 70-79 ans; et 80 ans et plus.

L’appréciation de la joie de vivre a été cotée sur une échelle d’évaluation, en réagissant à des phrases telles que: «J’apprécie ce que je fais», «J’aime être en compagnie des autres», «Quand je fais un bilan, je considère que ma vie a été heureuse» et «Je me sens plein d’énergie ces jours-ci». La vitesse de la marche a été évaluée avec précision.

Probabilité multipliée par 3

Les participants de 60 à 69 ans ont les plus fortes cotations concernant le bien-être, tout comme ceux ayant un meilleur niveau socio-économique et d’éducation, et aussi ceux qui sont mariés et qui travaillent.

«Les personnes présentant un faible niveau de bien-être ont une probabilité multipliée par trois de développer des difficultés à réaliser leurs activités quotidiennes comparativement aux personnes ayant les meilleurs scores de bien-être», relèvent les auteurs. Et la différence persiste après correction de facteurs tels que de meilleurs revenus, une meilleure santé ou un mode de vie plus sain.

«Nos travaux antérieurs avaient montré que les personnes les plus âgées ayant une plus grande joie de vivre ont une probabilité plus importante de survivre au-delà des huit années qui suivent. Ce travail ajoute à cela qu’elles conservent aussi un meilleur fonctionnement physique», concluent-ils.

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