L’utilisation de la méditation et de la relaxation en médecine intégrative
La médecine intégrative est une nouvelle approche permettant de soigner autrement les patients, notamment ceux qui sont atteints du cancer. Cette discipline a vu le jour aux États-Unis et commence à se faire une place dans le milieu médical québécois.
Il s’agit en fait d’un traitement qui permet de résoudre les problèmes de santé à travers la combinaison de deux concepts : la médecine conventionnelle et la médecine non conventionnelle.
Parmi les approches précitées figurent la méditation et la relaxation.
- Notion d’intégration en médecine
Avant d’en dire plus sur les approches utilisées dans la médecine intégrative, il est important d’expliciter ici la véritable signification du mot « intégration ». De fait, le vocable fait référence au fonctionnement physiologique de l’être humain. La discipline permet alors de définir la coordination de tous les systèmes constituant le corps humain pour garantir le maintien d’un bon état de santé, et la gestion des organes en question avec les éléments qui composent l’environnement de vie.
À cet effet, la médecine intégrative est bien plus qu’une approche complémentaire de la médecine classique puisqu’elle constitue la combinaison des moyens thérapeutiques aux concepts philosophiques des méthodes vivantes de chaque culture. L’intégration véritable passe donc par le soin des troubles de santé, laquelle a pu se faire grâce à la considération de tous les paramètres qui font la vie de chaque individu.
- Définition de la méditation et de la relaxation
La National Center for Complementary and Alternative Medecine (NCCAM) définit la méditation et la relaxation comme suit :
« La méditation se réfère à un groupe de pratiques dans lesquelles une personne concentre son attention et suspend le flux de pensées qui occupent normalement son esprit » ;
« La relaxation se réfère à un ensemble de techniques qui combinent la respiration et l’intention de calmer l’esprit en produisant consciemment la réponse de relaxation naturelle du corps. »
- Comment soigner le cancer par la médecine intégrative
Le cancer est une maladie qui a toujours existée d’un point de vue historique, mais nous connaissons beaucoup plus sur ce phénomène depuis le dernier siècle. Un patient qui en est atteint doit alors se faire évaluer par des oncologues spécialisés en vue de son traitement, car divers types de traitements existent aujourd’hui.
Il peut d’abord consulter un oncologue chirurgical dans l’hypothèse où la maladie n’est pas encore très avancée, ouvrant la voie à l’ablation de la tumeur. Également, il peut consulter un radio-oncologue pour bénéficier d’un traitement de radiothérapie, ainsi qu’un oncologue médical lorsque la chimiothérapie est de mise.
- Intégrer au traitement du cancer la méditation de pleine conscience
John Kabat-Zinn est un pionnier du principe de la méditation pleine conscience, plus connu sous le terme générique Mindfulness. Il s’agit de l’émergence de l’attention vigilante instantanée lorsqu’une personne accorde une attention particulière à une chose précise. Il convient de souligner ici que cette-dite attention ne porte aucun jugement tout au long du processus. Les mots d’ordre de la thérapie sont alors la cognition, le psychisme, la psychophysiologie et le comportement des patients.
La méditation de pleine conscience est une discipline au principe très élémentaire, car elle invite les patients à être attentifs au moment présent et à adopter une attitude délibérée et dénuée de jugement. L’intérêt d’intégrer cette méthode dans le cadre de l’oncologie intégrative réside dans le fait qu’elle permet aux patients de rester conscientes de leurs états, de l’accepter et surtout de cultiver le non-jugement face aux divers évènements qui peuvent influencer leurs quotidiens.
- Intégrer au traitement du cancer la thérapie de relaxation
La technique de relaxation est une thérapie spécialement adaptée aux personnes souffrant de stress, d’anxiété et de douleur. C’est donc sans surprise si elle est préconisée parallèlement au traitement du cancer, car les états précités se rencontrent très souvent chez les patients atteints du cancer.
La thérapie par la relaxation intervient à la fois sur le plan physique et psychique. Elle garantit de fait un relâchement neuromusculaire et un approfondissement de l’état de détente des patients. Ces derniers seront alors plus paisibles et sereins. En somme, la relaxation est une médiation qui passe par le corps et qui vise à restaurer les fonctions affectives et psychiques d’une personne.
Une belle expérience d’autohypnose à l’Université de Montréal!
J’ai récemment été invité par le Dr. Hugues Cormier, médecin psychiatre et professeur à l’Université de Montréal, pour faire une présentation sur l’autohypnose aux étudiants en médecine du cours MMD3551. La séance consistait à faire une brève présentation du concept d’autohypnose, son application pratique dans le domaine médical et, finalement, une séance d’autohypnose en groupe.
Comme je l’ai expliqué aux étudiants, l’autohypnose a une application médicale complémentaire avec les patients, notamment en oncologie, soins palliatifs, ainsi que les interventions médico-chirurgicales. Ensuite, cette méthode peut recevoir une application personnelle, c’est-à-dire les que les étudiants peuvent se servir de l’autohypnose afin d’être dans un meilleur état d’esprit dans le cadre de leur pratique, avoir une meilleure écoute de leurs patients et ultimement, de rendre des services de manière plus efficace.
Je me réjouis de l’ouverture de la Faculté de Médecine de l’Université de Montréal. Selon moi, il s’agit d’un pas dans la bonne direction, tant pour l’efficacité des soins médicaux à travers la province que pour le bien-être global du système de santé, le personnel soignant et les patients. Pour avoir été étudiant à une époque, j’ai eu tendance à sous-évaluer la lourdeur de la pratique quotidienne de la médecine, particulièrement l’oncologie. Les étudiants ont particulièrement apprécié la sensation de calme lors de la pratique de relaxation en groupe.
Bravo à cette initiative!
La médecine intégrative pour les débutants
La médecine intégrative est un nouveau terme peu connu du public. C’est la conjugaison parfaite de la médecine conventionnelle avec des traitements complémentaires pour assurer la guérison d’une maladie et un suivi parfait des patients. Cette méthode est particulièrement efficace dans le traitement du cancer.
Origine de la médecine intégrative
Andrew Weil et David Einsenberg, deux médecins américains sont les principaux pionniers de la médecine intégrative. Faisant son apparition aux États-Unis dans les années 1990, la médecine intégrative propose une nouvelle vision de la santé; il d’agit d’un concept résultant de l’observation de la modification des modes de vie des êtres humains, tant sur l’alimentation et l’activité physique que sur le bien-être et la gestion du stress. Cette nouvelle approche de la médecine adopte une thérapie qui accorde une attention très particulière à la relation du médecin avec le patient.
Carrefour de la médecine conventionnelle et de la médecine complémentaire
Dans le domaine des soins et de la santé, la médecine conventionnelle est celle qui est la plus connue et la plus courante de toutes les méthodes. Une pratique qui consiste à soigner les patients en faisant appel aux médicaments, à la thérapie ou encore à la chirurgie. La médecine complémentaire (également appelée médecine douce ou médecine non conventionnelle), quant à elle est une méthode de soins qui consiste à diagnostiquer, prévenir, traiter et guérir les maladies tant physiques que mentales à partir des connaissances, des pratiques et des compétences basées sur les expériences et les théories propres à une culture. Elle englobe un panel de thérapies et de techniques telles que l’aromathérapie, l’acupuncture, la massothérapie, le yoga et bien d’autres encore.
La médecine intégrative conjugue à la perfection les différentes formes de thérapies adoptées dans la médecine conventionnelle et la médecine complémentaire. Cette approche qui agit sur le corps et l’esprit propose de nombreuses solutions à toutes les étapes essentielles de prévention ou de traitement d’une maladie. L’obtention d’un bon résultat médical et la procuration des meilleurs soins aux patients est le but ultime. De cette manière, la médecine intégrative fait appel à plusieurs approches médicales face à une situation clinique donnée; elle réunit donc différentes pratiques thérapeutiques approuvées par les praticiens paramédicaux, l’équipe médicale et surtout le patient.
Une approche fiable basée sur la science
Certes, la médecine intégrative a recours aux principes de la médecine non conventionnelle. Toutefois, elle n’inclut que les approches qui ont été vérifiées et agréées scientifiquement. D’ailleurs, le National Center for Complementary and Alternative Medecine ou la NCCAM a stipulé clairement que la médecine intégrative combine les thérapies de la médecine conventionnelle et de la médecine complémentaire qui jouissent d’une donnée clinique fiable. Son efficacité et sa sécurité scientifique doivent être de haute qualité.
En effet, tout comme les techniques conventionnelles, les techniques intégratives gagnent de plus en plus l’attention dans les chaires universitaires de recherche et les approches complémentaires deviennent ainsi l’objet d’études au sein de ces institutions de recherches.
Le patient: le pilier principal de la guérison
Dans la médecine intégrative, le patient est au centre du traitement afin d’assurer l’efficacité du traitement. La mise en place d’un climat de confiance entre le patient et le médecin qui le traite est d’une très haute importance dans cette discipline. En fait, elle vise à centrer son approche sur le patient afin de garantir un meilleur résultat. De cette manière, elle emmène le médecin ou le personnel soignant à le connaître davantage et à mieux comprendre son état de santé (et d’esprit!) pour qu’il puisse mieux assurer le suivi de ses patients par la suite.
La démarche médicale intégrative consiste ainsi à acquérir un maximum d’informations au sujet du patient pour ensuite le diriger vers les soins les plus adaptés. En fait, la guérison et le bien-être d’une personne dépendent de plusieurs variables. Tous les éléments qui composent son mode de vie doivent être pris en compte (activité physique, alimentation, sommeil, stress, environnement de travail, etc.). Toutes ces facettes de style de vie peuvent en effet contribuer au trouble de santé en cause. Tous les facteurs pouvant avoir des influences sur l’état de santé d’une personne sont ainsi considérés et analysés dans une approche de médecine intégrative.
La médecine intégrative pour soulager le cancer
Le cancer est une maladie chronique qui atteint de plus en plus de personnes. Pourtant, le traitement de cette maladie est très onéreux et s’étale sur une très longue période. Affronter le cancer peut ainsi provoquer d’énorme trouble au niveau du psychisme des patients en plus des différentes douleurs qu’ils doivent déjà ressentir.
De nombreuses études ont pu démontrer que la médecine intégrative influence positivement sur l’état de santé des personnes souffrant du cancer. Ils établissent particulièrement que cette nouvelle approche médicale apporte un soulagement à la fois important et efficace à la douleur se rapportant aux symptômes du cancer.
Par exemple, des chercheurs de l’Université d’Oxford ont démontré que la douleur ressentie par les patients atteinte de cancer est réduite à 46 % suite à des traitements d’acupuncture, de massage médical ainsi que méditation et de relaxation. De même, ces différentes interventions ont également grandement joué sur la baisse du taux d’anxiété de 56 %. Selon le docteur Jeffery Dusek, un des chercheurs de l’université d’Oxford, l’efficacité des différentes interventions de la médecine intégrative est dans certains cas aussi notable que l’usage de médicaments. Utilisés en combinaison, ils fonctionnent encore mieux.
Sources: http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=medecine-integrative-approche-globale-humain-une-approche-focalisee-sur-le-patient http://lemedecinduquebec.org/Media/99004/021-022Capsule0108.pdf http://santecheznous.com/channel_main.asp?channel_id=34Le cancer, comme maladie chronique, risque de ruiner l’État et les citoyens?
Par Michel Dongois le 28 mai 2014
Symposium Assurance et cancer: sommes-nous à la croisée des chemins?
Le cancer devenant une maladie chronique en expansion, notre système de santé aura-t-il les moyens financiers de l’assumer? Le récent symposium Assurance et cancer : sommes-nous à la croisée des chemins? a posé la question. La réponse quant à la capacité d’y faire face au plan financier semble plutôt négative.
Près de 900 000 Canadiens vivent avec un cancer diagnostiqué dans la dernière décennie, selon Statistique Canada. Or, un grand nombre d’entre eux sont devenus «non assurables». Et l’étiquette de non assurabilité entraîne aussi, par ricochet, un fardeau porté par les proches aidants, a-t-on indiqué lors de la rencontre, récemment organisée à Montréal par la Coalition Priorité Cancer au Québec.
Au régime public de prendre en charge la psychothérapie, selon le CAP
Par Michel Dongois le 13 avril 2015
Le Collectif pour l’accès à la psychothérapie (CAP) a récemment fait parvenir au ministre de la Santé et
des Services sociaux un mémoire militant en faveur d’un accès accru à des services de psychothérapie.
Selon le CAP, le régime public devrait garantir l’accès à ces services pour traiter les troubles mentaux
courants, comme la dépression et les troubles d’anxiété.
Le Collectif rassemble notamment des membres provenant de différentes sphères du réseau de la santé
et des services sociaux. Il regroupe aussi des usagers et des familles de personnes vivant avec un
problème de santé mentale.
La médication aide-t-elle les enfants atteints de TDAH?
Par Frédérique David le 28 août 2014
Une étude publiée récemment dans le Journal of Health Economics s’est intéressée aux effets à court et à long termes des stimulants, tels que le Ritalin, sur les enfants. En 2011, 6 % des Nord-Américains de 4 à 17 ans prenaient des médicaments pour le Trouble de déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH).
Les travaux codirigés par Lauren Jones de l’Université Cornell, aux États-Unis, se sont intéressés à 8643 enfants canadiens (dont 1654 Québécois) avant et après l’élargissement du plan d’assurance maladie survenu en 1997 au Québec, et qui a rendu les médicaments pour le TDAH plus abordables.
Dix ans avant ces changements, 9 % des enfants au Québec prenaient des stimulants, comparativement à 5 % dans le reste du Canada. À partir de 2007, le Québec comptait pour 44 % des ordonnances émises au Canada pour le TDAH chez des enfants.
L’exercice protège aussi les fonctions cognitives
Par Fabienne Papin le 8 août 2014 pour L’actualité médicale
Le Dr Martin Juneau a démontré, études à l’appui, les bienfaits de l’entraînement par intervalles, même chez les malades.
« Quinze minutes d’exercice par jour suffisent à réduire les risques de maladies », affirme le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention Institut de cardiologie de Montréal.
Si la méditation a fait ses preuves pour gérer le stress inhérent à notre mode de vie actuel, le sport est efficace pour maintenir à flot les fonctions cardiovasculaires, le niveau des lipides ou encore les fonctions cognitives.
C’est ce qu’est venu dire le cardiologue aux participants du Colloque sur le bien-être des médecins, organisé par Médecins francophones du Canada au Spa Eastman en février dernier.
Quand le sport devient une forme de «conversion»
Par Michel Dongois le 16 septembre 2014
Louis Vaillancourt, triathlète et professeur à la faculté de théologie et d’étude religieuses de l’Université de Sherbrooke
Que signifie l’engouement, parfois excessif, pour le sport? «Une façon pour la personne de reprendre sa santé en main et, ce faisant, de retrouver un sens à sa vie», répond Louis Vaillancourt, triathlète et professeur à la faculté de théologie et d’études religieuses de l’Université de Sherbrooke. Sa thèse de doctorat portait sur les rapports entre la religion et l’écologie. Entrevue.
Est-ce exagéré de dire que le sport, d’un point de vue sociologique, occupe, du moins en partie, l’espace laissé vacant par la religion ?
Sauter le petit-déjeuner: pas si mauvais pour la santé
Par Frédérique David le 9 septembre 2014
Deux études publiées dans la revue The American Journal Of Clinical Nutrition viennent contredire le précepte populaire qui fait du petit-déjeuner le repas le plus important de la journée.
La première a été réalisée par des chercheurs de l’université d’Alabama, aux États-Unis, qui ont suivi pendant 16 semaines 300 personnes qui tentaient de perdre du poids. Ils ont constaté qu’aucun des 150 participants qui avaient volontairement sauté le petit-déjeuner n’avait significativement perdu de poids.