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Le cancer n’est pas un combat pour tous

Publié le par drboukaram

Le mot combat peur revêtir de multiples interprétations selon chacun de nous. Qu’est-ce que le combat contre le cancer? Est-ce une guerre hostile? Un acte de bravoure? Une guerre contre ses propres peurs? Les significations que nous donnons à certains mots sont différentes selon nos expériences antérieures, notre façon de réagir face à un obstacle, nos points de vue, nos croyances, nos comportements, etc. Nous sommes tous différents et avons aussi le droit de retrouver la paix et la sérénité à notre manière. Si pour certains, il est préférable de voir le cancer comme un combat, alors le cancer est un combat. S’il plait à d’autres de penser que le cancer est une quête de sens ou un puzzle, c’est excellent aussi. Si d’autres ne voient pas d’« adversaires » et s’ils optent d’êtres réalistes ou sereins face à la maladie et de l’accepter sans chercher à « gagner », c’est aussi valable. Il n’y a pas de recette magique.

Quoi qu’il en soit, le cancer n’est pas un échec. La mort non plus.

Il Potere Anticancro delle Emozioni

Publié le par drboukaram

Un nuovo sguardo sull’insorgenza e la cura della malattia

Considerando che questo libro sarà tradotto in altre lingue e che certi termini potrebbero essere modificati con la traduzione, ecco alcuni punti importanti a rettificare :

Il cancro non è una malattia psicosomatica.

Il mentale non è il fattore causale della malattia

Il cancro è una malattia multifattoriale che comporta fattori multipli, come la genetica e il modo di vita.

Questo libro descrive analisi nella correllazione mente-corpo con mezzi mente-corpo complementari che possono aiutare le terapie classiche del cancro e cambiare i modi di vivere.  Questi mezzi possono decrescere i costi di servizi medicali, aumentare la consapevolezza, l’empowerment e la qualità di vita

 L’autore, un oncologo che pratica in un ospedale di insegnamento  frenetico, appoggia un cambio di paradigma, verso un’oncologia integrativa che incoraggia il dialogo tra paziente-dottore e vede la persona nel suo essere completo.

« Stress » et Cancer

Publié le par drboukaram

Le domaine d’étude qui relie stress et cancer fait maintenant partie des plus grands centres d’oncologie et les recherches se multiplient.[1] Une étude publiée dans la revue Nature, en 2011, démontre que le «stress » chronique  peut amener des modifications de nos chromosomes (notre ADN) et que ces changements peuvent aussi être hérités.[2] Un rapport publié en 2012 dans la revue Psycho-oncologie intitulé Mind Matters In Cancer Survival, attribue une importance au mental dans la survie, notamment par des mécanismes de l’adrénaline et du cortisol sur la prolifération cancéreuse[3]. Certains récepteurs d’adrénaline ou d’autres neurotransmetteurs du stress ont été retrouvés sur les cellules cancéreuses. Des modèles animaux reproductibles sur les êtres humains* démontrent une activation des cellules cancéreuses via ces mécanismes du stress[4].

*Nous utilisons ces modèles animaux, car il existe des limites éthiques et méthodologiques à faire ces études chez l’être humain.

Ceci n’est pas du tout une raison pour paniquer, car le stress est tout de même quelque chose d’essentiel et normal. Il n’est pas le facteur causal de la maladie, mais uniquement un indice envers un modèle biopsychosocial de la santé.

Ces découvertes nous forcent à nous interroger si, dans notre pratique actuelle, nous accordions autant d’attention, non seulement aux traitements médicaux et aux manifestations physiques des tumeurs, mais aussi à la personne elle-même, son vécu émotif, sa détresse, sa volonté de cultiver la foi ou l’espoir, son besoin de participer à sa thérapie et de prendre un contrôle sur sa destinée (en anglais, empowerment). Certes, les études quantitatives sont conflictuelles, mais il existe aussi d’autres études qualitatives dans ce domaine relativement aux témoignages de personnes ayant « déjoué » leurs statistiques médicales.

Il semble exister une corrélation entre la qualité de vie et la quantité de vie, mais il ne s’agit pas du tout de dire que le stress est responsable du cancer ou que la pensée magique fonctionne. C’est même nocif de penser ainsi, car les gens peuvent se sentir coupables de leur maladie ou se sentir obligés de penser positivement tout le temps et de réprimer des émotions négatives normales comme la colère. Il s’agit plutôt de réaliser que les facteurs psychologiques peuvent interférer avec les habitudes de vie et amener les gens à des comportements cancérigènes, comme le tabagisme, la consommation d’alcool, la carence diététique, l’inactivité physique, la réticence à consulter un médecin, la peur de la médecine classique, etc. Les facteurs psychiques ont aussi une importance dans le traitement. La relation corps-esprit est maintenant clairement établie au niveau des effets secondaires des traitements qui peuvent être diminués par des outils complémentaires, tels que l’hypnose, la méditation et le yoga. Ces outils améliorent aussi les profils biochimiques et immunitaires.

Mais, encore une fois, les facteurs psychiques ne sont pas un moyen de guérison ultime de la maladie. Ils ont le rôle de potentialiser les traitements médicaux et de modifier les comportements des gens.

Aussi, la médecine est un art et une science. Au fil des années, nous nous sommes peut-être trop concentrés sur la dimension science et nous avons peut-être oublié la dimension art qui consiste à aider la personne et l’aider à se maintenir en homéostasie, de soutenir son pouvoir d’auto-guérison. (en anglais, healing).

Nous avons une médecine excellente pour traiter des conditions, mais nos moyens de prévention et nos moyens de maintenir la qualité de vie sont à améliorer. Quant au cancer, nous avons d’excellents moyens de dépister la maladie une fois celle-ci déclarée, mais nous ne visons pas assez le style de vie qui en est aussi grandement responsable, donc nous, nos choix et nos comportements. Selon l’Organisation mondiale de la santé, on pourrait prévenir 30% des cancers via des changements de comportements.

Les Antidépresseurs

Publié le par drboukaram

Il n’y a pas de doute que les antidépresseurs soient essentiels dans l’arsenal thérapeutique oncologique. Certains patients présentent parfois des détresses émotives importantes qui perdurent plusieurs semaines, mois ou années. Ces détresses sont parfois le résultat de crises existentialistes importantes ou d’une peur face à la mort. Ces détresses peuvent aussi être majorées par des effets secondaires des traitements. Sachant que la détresse émotive pourrait même nuire aux résultats des traitements oncologiques, il est parfois important que certains patients bénéficient d’anti-dépresseurs. Aussi, l’effet des antidépresseurs peut être majoré par des thérapies complémentaires de type « corps-esprit », tel que la méditation pleine-conscience. Ces thérapies complémentaires peuvent améliorer le ratio thérapeutique.  Elles peuvent ainsi améliorer le bien-être, tout en diminuant les effets secondaires des traitements.

Thérapies Complémentaires

Publié le par drboukaram

Ce blogue est également disponible sur le site du ClubDefiCancer: http://www.cancerfightclub.com/communaute/notre-blogue/publication/972

Considérant que la majorité des patients font appel à des traitements non-conventionnels, il est impératif qu’ils puissent être guidés dans leurs choix, au profit de méthodes complémentaires sécuritaires ayant fait leurs preuves dans des essais randomisés et tels qu’illustrées dans les guides pratiques de la Société Intégrative d’oncologie (*). Ces méthodes ne comportent presque pas d’effets secondaires. Au contraire, elles peuvent diminuer les effets secondaires des traitements, tels que les nausées et les douleurs et elles diminuent donc la consommation de médicaments (et leurs effets secondaires). Elles peuvent aussi améliorer l’immunité et le profil biochimique. Elles ont la capacité de potentialiser les traitements curatifs tout en amenant un bien-être et, donc, améliorer la qualité de vie.

 La Société intégrative d’oncologie (SIO) existe depuis dix ans et regroupe de grandes institutions oncologiques, telles que le Memorial-Sloan Kettering à New York, la MD Anderson au Texas,  la Clinique Mayo, etc. L’oncologie intégrative est définie comme une science (evidence-based), ainsi qu’une philosophie qui encourage le dialogue médecin-patient, tout en amenant de multiples thérapies qui traitent non seulement les tumeurs (méthodes classiques curatives), mais la personne au complet en incorporant des méthodes complémentaires améliorant le bien-être, ainsi que le pouvoir d’auto-guérison du corps (en anglais, healing).

Quelques conseils aux patients qui désirent rencontrer des professionnels offrant des méthodes non-conventionnelles:

1) Assurez-vous que cette méthode est sécuritaire et que des recherches ont été faites pour la valider. Vous pouvez obtenir ces renseignements dans la liste des ressources ci-bas. Le guide de la SIO explique ce qu’est la différence entre une méthode non-conventionnelle complémentaire et alternative.

2) Assurez-vous que le thérapeute a une expérience en oncologie.

3) Assurez-vous qu’il n’y pas de contre indication pour votre traitement, selon votre condition. Exemple: l’acupuncture est contrindiquée pour ceux qui saignent facilement.

* Guide de la société intégrative d’oncologie.

Deng GE, et al. Evidence-based clinical practice guidelines for integrative oncology: complementary therapies and botanicals. J Soc Integr Oncol. 2009 Summer;7(3):85-120.

Téléchargement gratuit au:
http://www.integrativeonc.org/index.php/pguide 

Autres sources d’informations sur les thérapies complémentaires:

National Cancer Institute’s Office of Cancer Complementary and Alternative Medicine
http://www.cancer.gov/cam/attachments/nci_cam_annual_report_fy09.pdf

Memorial Sloan-Kettering Cancer Center
http://www.mskcc.org/mskcc/html/44.cfm

University of Texas M. D. Anderson Cancer Center Complementary/Integrative Medicine Education Resources
http://www.mdanderson.org/CIMER

The Cochrane Review Organization
http://www.cochrane.org/index2.htm

Healer of Cancer: the power of the mind

Publié le par drboukaram

Cancer is a multifactorial disease that involves multiple elements, such as genetics and lifestyle. This book describes trials in mind-body connection, as well as complementary mind-body tools that can help classical cancer therapies and modify lifestyles. These tools can decrease healthcare costs and increase awareness, empowerment, as well as quality of life.

The author, an oncologist practicing in a busy teaching hospital, vouches for a change of paradigm, towards an integrative oncology that encourages patient-doctor dialogue and sees the person as a whole.

Le cancer, une équation multidimensionnelle.

Publié le par drboukaram

Les découvertes récentes en Épigénétique démontrent que le cancer est une maladie complexe et multifactorielle. Pour croître, une plante nécessite non seulement la présence d’une graine, mais aussi d’un terrain propice, de l’eau, du soleil, des minéraux, etc. Le cancer est une maladie qui met aussi en cause plusieurs éléments ensemble et non seulement la génétique, seulement la cigarette, seulement la détresse, seulement la diète inappropriée, etc.

Ce qu’on réalise donc, c’est que le style de vie (combinaison de plusieurs éléments) et l’environnement (combinaison de plusieurs éléments) interfèrent avec l’ADN. Ensemble, ces facteurs s’ajoutent pour créer la plante nommée cancer.
Par contre, dans le passé, dans l’espoir de trouver une « cure », nous avions tendance à avoir une approche ou mode de pensée complètement linéaire, c’est-à-dire en relation cause à effet. On pensait qu’un seul facteur était responsable. Nous comprenons aujourd’hui qu’il y a plusieurs ingrédients à la santé et qu’ils interagissent ensemble par des procédés complexes. Ceci permet de redonner la foi ou l’espoir (en anglais, empowerment) à ceux qui se croyaient condamnés au cancer via leur prédisposition héréditaire. Ceci permet aussi de remettre en question l’interprétation de certaines études quantitatives effectuées dans le passé dans lesquels certains de ces facteurs n’étaient pas contrôlés.

Prendre soin de soi avant les autres: un acte égocentrique ou nécessaire?

Publié le par drboukaram

J’ai posé cette question sur Linkedin et Facebook.

La majorité des gens ont répondu que s’occuper de soi est primordial. Ce n’est pas un acte d’égocentrisme, c’est tout simplement un acte de préservation. Ça nous permet de mieux s’occuper des autres. 
Lorsque nous laissons passer les autres avant soi-même, nous avons tendance à oublier nos propres besoins. Nous sommes alors moins disposés de s’occuper des autres.

Quelques réponses:

« Pour aimer les autres, il est indispensable de savoir s’aimer soi-même »

« Prendre soin de soi avant de prendre soin des autres est absolument indispensable et témoigne d’un certain équilibre. Malheureusement, bien des gens nient leurs propres besoins et ne vivent que pour les autres. À leurs yeux, les gens qui se choisissent d’abord sont égocentriques, voire égoïstes. Et pourtant : comment peut-on s’occuper de quelqu’un d’autre si on ne prend pas soin de soi? À trop s’oublier, on finit par en payer le prix. Et c’est bien malheureux. »

« Parfois, il faut savoir s’oublier, pourvu que ce soit temporaire. Tout est dans la mesure, et la circonstance dicte le reste… »

 » Absolument nécessaire ..prendre soin de soi permet d’être bien et donc de soigner notre environnement donc nos proches, nos patients… ce n’est pas de l’égoïsme, mais une nécessité de passer par son bien-être »

C’est donc une question de perception et d’équilibre.

Le pouvoir anticancer des émotions : un ouvrage à mille lieux de la pensée magique

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Ceux qui ont lu le livre Le pouvoir anticancer des émotions le savent : ce livre ne parle ni de pensée positive, ni de pensée magique. Il prône plutôt un réalisme face à la mort et à la maladie. Les taux de cancer n’ont jamais diminué au cours des trente dernières années. À mon avis, il est temps de réexaminer cette question face à de nouvelles preuves scientifiques – provenant d’études effectuées sur des humains – démontrant l’impact de l’environnement sur le cancer.

Beaucoup d’études effectuées dans le passé étaient des études quantitatives subjectives ou biaisées. Si certaines étaient négatives, ce n’est pas parce que le lien entre le mental et le cancer n’existe pas, c’est simplement que nous n’avions pas encore tous les outils pour établir cette relation. Nous avons maintenant des preuves biologiques directes qui établissent un modèle biopsychosocial de la maladie. On réalise aujourd’hui que le corps et l’esprit interagissent ensemble et qu’il est préférable d’aborder la santé avec une approche intégrative qui permet de soigner une personne sous toutes ses facettes.

La majorité de mes patients font appel à des thérapies complémentaires. Ils le font car cela leur procure une paix intérieure et qu’ils espèrent ainsi contribuer à leur guérison. Pourquoi alors ne pas leur offrir des thérapies dont l’efficacité a été reconnue, à l’hôpital même, sous surveillance, avec des thérapeutes expérimentés ? Tout le monde y gagne : les médecins, les patients et les thérapeutes.

Mais pour éviter toute confusion, je le répète: le cancer n’est pas une maladie émotive et personne ne peut guérir d’un cancer sans traitement médical. La pensée positive ne guérit rien. La pensée magique non plus.

Qu’est-ce que l’art-thérapie ?

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L’art-thérapie est une pratique de soin fondée sur l’utilisation thérapeutique du processus de création artistique. C’est une forme de psychothérapie qui utilise la dimension artistique (écriture, dessin, peinture, collage, sculpture, écoute, visionnement, etc. ) pour prendre contact avec sa vie intérieure (émotions, rêves, intuition, imagination, etc.), l’exprimer et se transformer. Elle permet de venir en aide aux personnes malades ou handicapées.

Beaucoup de cultures anciennes, tel que la Grèce Antique, considéraient que les arts avaient un effet bénéfique et thérapeutique. Le grand psychiatre Carl Jung (1875-1961) avait aussi intégré cette approche dans sa pratique. Au Québec, le titre d’art-thérapeute est donné aux titulaires d’une maîtrise en art-thérapie ou d’un diplôme universitaire qui est approuvé par l’Association des art-thérapeutes du Québec.

Cette approche peut être un outil d’accompagnement efficace pour aider à résoudre un grand nombre de problèmes reliés à des troubles d’apprentissage, à des difficultés d’adaptation, ainsi qu’à des problèmes de dépendance et de suicide. Les recherches démontrent que l’art thérapie peut améliorer la qualité de vie des personnes âgées et peut aider les patients atteints de cancer. Elle peut aussi être utile pour améliorer la qualité de vie du personnel soignant et favoriser ainsi la relation avec les patients.