Ceux qui ont lu le livre Le pouvoir anticancer des émotions le savent : ce livre ne parle ni de pensée positive, ni de pensée magique. Il prône plutôt un réalisme face à la mort et à la maladie. Les taux de cancer n’ont jamais diminué au cours des trente dernières années. À mon avis, il est temps de réexaminer cette question face à de nouvelles preuves scientifiques – provenant d’études effectuées sur des humains – démontrant l’impact de l’environnement sur le cancer.
Beaucoup d’études effectuées dans le passé étaient des études quantitatives subjectives ou biaisées. Si certaines étaient négatives, ce n’est pas parce que le lien entre le mental et le cancer n’existe pas, c’est simplement que nous n’avions pas encore tous les outils pour établir cette relation. Nous avons maintenant des preuves biologiques directes qui établissent un modèle biopsychosocial de la maladie. On réalise aujourd’hui que le corps et l’esprit interagissent ensemble et qu’il est préférable d’aborder la santé avec une approche intégrative qui permet de soigner une personne sous toutes ses facettes.
La majorité de mes patients font appel à des thérapies complémentaires. Ils le font car cela leur procure une paix intérieure et qu’ils espèrent ainsi contribuer à leur guérison. Pourquoi alors ne pas leur offrir des thérapies dont l’efficacité a été reconnue, à l’hôpital même, sous surveillance, avec des thérapeutes expérimentés ? Tout le monde y gagne : les médecins, les patients et les thérapeutes.
Mais pour éviter toute confusion, je le répète: le cancer n’est pas une maladie émotive et personne ne peut guérir d’un cancer sans traitement médical. La pensée positive ne guérit rien. La pensée magique non plus.