Dr Boukaram

Prévention du cancer?

Publié le par drboukaram

prévention du cancer

Prévention du Cancer

Auparavant, le cancer était surtout considéré comme une maladie génétique. La majorité des efforts médicaux étaient donc destinés au traitement de la maladie cancéreuse, ainsi qu’au dépistage de la maladie. Le dépistage est un acte permettant de détecter la maladie alors qu’elle est à un stade précoce, pour mieux la traiter.

Les statistiques récentes ne montrent aucune diminution de l’incidence du cancer. Le concept de prévention dans la maladie cancéreuse est relativement récent et encouragé par l’Organisation Mondiale de la Santé. De récentes découvertes en épigénétique nous permettent de redéfinir le modèle de la santé, selon un modèle BIO-PSYCHO-SOCIAL. Bien que les gènes soient importants à considérer dans le développement de la maladie, ce n’est qu’une partie de l’équation multifactorielle. Selon le modèle de l’oncologie intégrative, les gènes constituent la graine qui germe en une plante qui se nomme cancer. Le terrain de la maladie est constitué par la personne, son hygiène de vie, ses comportements, son environnement.

Un avertissement est de mise :

Prévention du cancer n’est pas synonyme d’immunisation! Le cancer est le fléau du siècle. Malgré un style de vie adéquat, on peut tout de même être atteints du cancer. Parfois, il suffit d’hériter d’une prédisposition génétique importante, de vivre une expérience nucléaire ou dans un environnement extrêmement pollué pour être hautement à risque de développer la maladie. La maladie est extrêmement complexe, elle met en jeu plusieurs éléments et il est préférable de s’abstenir de conclusions trop simplistes telles que:

« Si je fais du sport, je n’aurai pas le cancer. »

« Si je suis zen, je n’aurai pas le cancer. »

« Si je ne fume pas, je n’aurai pas le cancer. »

Il n’existe AUCUNE garantie qu’on n’aura pas le cancer. Il n’existe aucune garantie de cure non plus. Même si on suit les traitements médicaux et qu’on modifie notre hygiène de vie : malheureusement, aucune garantie. En agissant sur le terrain, on peut par contre prévenir la maladie, et ceci est un message de conscientisation et d’espoir.

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‘Positiver’ face au cancer?

Publié le par drboukaram

Positivité n’est pas synonyme de bien-être. Entre le négativisme et le positivisme, il y a un juste équilibre nommé état neutre de sérénité ou de paix. Le pouvoir anticancer des émotions n’aborde pas la pensée positive. Il discute de l’importance du bien-être et de la pleine conscience. Il rappelle l’importance de soulager la souffrance psychique des gens qui vivent des crises importantes pouvant durer des semaines, des mois, des années, voire toute une vie. Cette détresse n’est pas adéquatement prise en charge dans le système de santé actuel et peut nuire aux résultats des traitements médicaux, selon plusieurs études, incluant une méta-analyse scientifique.[1] [2]  Le soulagement du mal-être, soit le bien-être, a le potentiel d’améliorer les paramètres biochimiques des patients, d’augmenter leur immunité, de jouer sur leurs comportements et de diminuer les effets secondaires des traitements. Multiples thérapies complémentaires sont maintenant accessibles pour augmenter la qualité de vie des patients. Elles ne sont pas, à elles seules, des méthodes curatives, mais permettent de potentialiser les traitements curatifs conventionnels, tout en soignant la personne. Ces thérapies complémentaires ont été validées par des recherches scientifiques et permettent aux gens de mieux faire face au cancer. [3]

Ne privez pas les patients de se prendre en main!

Publié le par drboukaram

Certaines personnes ont une perception particulière par rapport au livre Le pouvoir anticancer des émotions. Elles s’imaginent que les émotions causent le cancer, que l’on peut guérir par la pensée positive ou par la pensée magique. Ceci est, en fait, une interprétation erronée du titre. D’autres ont de la difficulté à concevoir les avantages de thérapies complémentaires en santé (qui agiraient comme compléments aux traitements curatifs médicaux).

Voici comment une docteure, devenue patiente, réagit par rapport à ces propos.  Elle traduit la réalité des patients atteints de cancer et faisant face aux soins de santé actuels.

Ne privez pas les patients de leur pouvoir de se prendre en main

Par: Dre Guylaine Doucet

le 15 février 2012 pour L’actualité médicale 

Je me permets de réagir à la lettre que mesdames S., T. et A. ont soumise au courrier des lecteurs (L’actualité médicale, 18 janvier 2012, p. 4), alléguant solennellement l’absence de pouvoir anticancer des émotions. Nous savons bien qu’il est difficile de faire des études irréfutables en ce domaine. Nous sommes bien loin des études de cardiologie. Et sans avoir la moindre expertise en cancérologie, permettez-moi de partager ceci avec vous.

Avril 2010 : ma vie bascule. Je viens de me découvrir un ganglion, puis une masse au sein. Mai 2010, les traitements commencent. Je résiste à la tentation d’aller tout lire sur le sujet à la bibliothèque de l’hôpital où je travaille. Je suis en proie à une grande impuissance. Je suis très bien soignée, mais je ne sais pas comment être une patiente.

Mon médecin de famille m’offre le livre de David Servan-Schreiber. C’est le début d’un long cheminement, de multiples lectures, d’un suivi en psychologie. Je passe d’une patiente qui reçoit des traitements à une patiente qui a le sentiment qu’elle participe à sa récupération. Je n’ai jamais senti avec autant d’acuité que j’avais du pouvoir sur ma vie.

J’apprends à m’aimer assez pour vraiment bien manger, pour faire de l’exercice quotidiennement, pour explorer ma spiritualité et pour régler tout ce que j’avais balayé sous le tapis. Je me donne le droit de tout remettre en question. Je n’avais pas besoin d’une certitude que le stress ou les émotions négatives puissent causer le cancer. Le simple doute qu’ils puissent avoir une certaine influence sur mon « terrain » me suffisait pour générer une réflexion et amorcer un changement. Chaque beau geste que je pose envers moi-même me remplit de gratitude. Les moments de doute et de noirceur sont observés avec plus d’indulgence. Les patients qui souffrent de la « tyrannie de la pensée positive », comme l’a déjà dit Mme Savard en entrevue, n’ont peut-être pas eu la chance d’avoir accès à un centre de thérapies complémentaires gratuit comme le centre C.A.R.M.E.N., en Outaouais, que je fréquente à raison d’une journée par deux semaines depuis juin 2010.

Massothérapie, art-thérapie, psychothérapie, méditation et thérapie par jeu de sable sont désormais des outils indispensables pour moi. Et si la tristesse ou la colère m’habitait par moment, je m’y sentais accueillie et écoutée. L’expérience des autres participants est précieuse; la sérénité peut être très contagieuse. Nous y explorons des méthodes pour gérer le stress et les émotions, pour goûter l’instant présent. Je suis personnellement convaincue qu’un corps et un esprit en cohérence guérissent mieux.

Ce centre fonctionne en complément du système de santé québécois. Il n’est financé que par des dons publics. Je suis reconnaissante d’avoir eu accès à ces services, et de ne pas avoir eu peur d’en bénéficier parce que j’étais docteur, avec la réticence à me dévoiler qui me caractérise.

La médecine a déjà trop souvent tendance à occulter le pouvoir du patient dans sa guérison, pour ne voir et ne mesurer que l’effet des diverses interventions et médications. J’aurais ressenti une réelle détresse si tout ne s’était joué que dans la chimio, la radio, les médicaments, bref tout ce sur quoi je n’avais que bien peu de contrôle. L’idée que les émotions puissent avoir eu un rôle dans mon état ne me surprenait pas vraiment et n’engendrait qu’un bref sentiment de culpabilité; elle m’offrait surtout une chance inouïe de changer. Et si, dans quelques années et après de grosses études randomisées, on me prouve qu’il n’en est rien, et bien, l’effet secondaire de ces changements sur ma vie aura été des plus bénéfiques. J’aurai la satisfaction, quelle que soit l’issue de ma santé, que j’aurai fait de mon mieux.

Les patients ont certes besoin d’être guidés dans leur interprétation de ce que plusieurs livres décrivent en regard de l’impact des émotions sur le cancer. Malgré tout, ne les privez pas de leur pouvoir de se prendre en main.

Et surtout, gardons une grande humilité face à l’ampleur de tout ce que nous ne savons pas.

 Dre Guylaine Doucet
Omnipraticienne Gatineau, Québec, Canada.

Commentaire:

Je tiens à remercier Dre Doucet d’avoir pris le temps de composer cette lettre qui traduit son point de vue comme patiente.  Suite au perfectionnement des outils médicaux conventionnels, nous avons augmenté la survie des patients atteints de cancer. Le nombre de survivants du cancer ne fait qu’augmenter. Est-ce que les traitements médicaux classiques, traitant la maladie physique, garantissent une cure? Bien sûr que non. Nous ne pouvons pas assurer aux patients que la maladie n’existe plus, qu’il n’y a pas de “petites cellules microscopiques” se promenant dans leur corps et pouvant mettre leur vie en jeu. On ne promet jamais rien en oncologie, car les résultats sont imprévisibles. Le cancer est une maladie beaucoup trop complexe pour pouvoir prédire son dénouement avec exactitude.  Le cancer est maintenant une maladie chronique.

Et si, en plus de traiter la maladie physique des patients avec des méthodes classiques, on soulageait AUSSI leurs souffrances psychiques? Et si on s’attardait AUSSI à leur qualité de vie? Est-ce que la combinaison de ces deux composantes importantes de la santé peut garantir une cure? Bien sûr que non, pour la même raison citée ci-haut. On ne peut pas prédire le comportement de la maladie avec exactitude. Nos connaissances ne sont pas encore aussi évoluées.

Mais est-ce que soulager les souffrances des patients peut améliorer le potentiel de guérison ? Bien sûr que oui.  Les traitements classiques traitent la tumeur, alors que l’amélioration de la qualité de vie permet d’améliorer l’environnement dans lequel loge la tumeur – la personne. Le résultat au niveau de la guérison, bien qu’il soit majoré, est toujours aussi imprécis. Par contre, on peut se réjouir de contribuer à la qualité de vie des gens, d’agir comme des êtres humains, d’avoir de la compassion, de les soigner et de les accompagner durant leur trajet. Et eux, ont alors une plus grande facilité à retrouver la sérénité, la paix intérieure, tout en étant réalistes et informés.

Le but n’est pas de les rendre “ extatiques “ afin qu’ils guérissent de leur maladie. Le but est de diminuer la détresse qu’engendre le cancer, ses répercussions psychiques, comportementales, sociales et existentialistes.

Mais je comprends aussi qu’il est tout de même du rôle des professionnels de la santé de prévenir les gens de certains dangers reliés à une croyance trop simpliste. Le cancer n’est pas une maladie psychologique. C’est une maladie multifactorielle et l’on ne peut donc pas guérir par la pensée magique. Les thérapies complémentaires permettent d’améliorer la qualité de vie des patients, tout en jouant sur le terrain de la maladie. Elles permettent aux patients de participer à leur thérapie conventionnelle et leur permettent aussi de renouer avec leur puissance intérieure, de retrouver l’espoir et la foi.

En oncologie, notre attention et nos recherches sont surtout dirigées vers la guérison de la maladie physique.  La souffrance psychique n’est pas assez prise en charge.  Nous négligeons ainsi le patient et la détresse qu’il ressent. Je le sais, parce que je travaille dans ce domaine. Je le sais, parce que j’ai, moi-même accompagné des amis proches dans leur cheminement oncologique et cette détresse qu’ils ressentaient les rendant fragiles, n’étaient manifestement pas pris en charge adéquatement. Certains de mes patients tombent dans les mains de charlatans, tout simplement, car le système de santé ne prend pas en considération leurs vrais besoins.[1] Mettre en péril la croyance des patients ne leur est pas très bénéfique, parce que les patients ont besoin d’entendre qu’on croit en eux et qu’ils sont capables de se reprendre en main, d’être aussi responsables de leur santé.  Nous pouvons maintenant les guider vers des traitements prouvés par la science qui peuvent diminuer leur détresse et potentialiser les traitements conventionnels.

Notre travail primordial en tant que médecins, n’est pas de garantir une guérison aux patients, mais initialement, de ne pas nuire. La détresse, elle, ne peut que NUIRE aux résultats médicaux, selon une quantité importante de travaux scientifiques.[2],[3],.[4]Étant un médecin oncologue, et travaillant tous les jours avec les patients atteints de cancer, ignorer cette problématique va à l’encontre de mon devoir.

Le cancer n’est pas un combat pour tous

Publié le par drboukaram

Le mot combat peur revêtir de multiples interprétations selon chacun de nous. Qu’est-ce que le combat contre le cancer? Est-ce une guerre hostile? Un acte de bravoure? Une guerre contre ses propres peurs? Les significations que nous donnons à certains mots sont différentes selon nos expériences antérieures, notre façon de réagir face à un obstacle, nos points de vue, nos croyances, nos comportements, etc. Nous sommes tous différents et avons aussi le droit de retrouver la paix et la sérénité à notre manière. Si pour certains, il est préférable de voir le cancer comme un combat, alors le cancer est un combat. S’il plait à d’autres de penser que le cancer est une quête de sens ou un puzzle, c’est excellent aussi. Si d’autres ne voient pas d’« adversaires » et s’ils optent d’êtres réalistes ou sereins face à la maladie et de l’accepter sans chercher à « gagner », c’est aussi valable. Il n’y a pas de recette magique.

Quoi qu’il en soit, le cancer n’est pas un échec. La mort non plus.

Il Potere Anticancro delle Emozioni

Publié le par drboukaram

Un nuovo sguardo sull’insorgenza e la cura della malattia

Considerando che questo libro sarà tradotto in altre lingue e che certi termini potrebbero essere modificati con la traduzione, ecco alcuni punti importanti a rettificare :

Il cancro non è una malattia psicosomatica.

Il mentale non è il fattore causale della malattia

Il cancro è una malattia multifattoriale che comporta fattori multipli, come la genetica e il modo di vita.

Questo libro descrive analisi nella correllazione mente-corpo con mezzi mente-corpo complementari che possono aiutare le terapie classiche del cancro e cambiare i modi di vivere.  Questi mezzi possono decrescere i costi di servizi medicali, aumentare la consapevolezza, l’empowerment e la qualità di vita

 L’autore, un oncologo che pratica in un ospedale di insegnamento  frenetico, appoggia un cambio di paradigma, verso un’oncologia integrativa che incoraggia il dialogo tra paziente-dottore e vede la persona nel suo essere completo.

« Stress » et Cancer

Publié le par drboukaram

Le domaine d’étude qui relie stress et cancer fait maintenant partie des plus grands centres d’oncologie et les recherches se multiplient.[1] Une étude publiée dans la revue Nature, en 2011, démontre que le «stress » chronique  peut amener des modifications de nos chromosomes (notre ADN) et que ces changements peuvent aussi être hérités.[2] Un rapport publié en 2012 dans la revue Psycho-oncologie intitulé Mind Matters In Cancer Survival, attribue une importance au mental dans la survie, notamment par des mécanismes de l’adrénaline et du cortisol sur la prolifération cancéreuse[3]. Certains récepteurs d’adrénaline ou d’autres neurotransmetteurs du stress ont été retrouvés sur les cellules cancéreuses. Des modèles animaux reproductibles sur les êtres humains* démontrent une activation des cellules cancéreuses via ces mécanismes du stress[4].

*Nous utilisons ces modèles animaux, car il existe des limites éthiques et méthodologiques à faire ces études chez l’être humain.

Ceci n’est pas du tout une raison pour paniquer, car le stress est tout de même quelque chose d’essentiel et normal. Il n’est pas le facteur causal de la maladie, mais uniquement un indice envers un modèle biopsychosocial de la santé.

Ces découvertes nous forcent à nous interroger si, dans notre pratique actuelle, nous accordions autant d’attention, non seulement aux traitements médicaux et aux manifestations physiques des tumeurs, mais aussi à la personne elle-même, son vécu émotif, sa détresse, sa volonté de cultiver la foi ou l’espoir, son besoin de participer à sa thérapie et de prendre un contrôle sur sa destinée (en anglais, empowerment). Certes, les études quantitatives sont conflictuelles, mais il existe aussi d’autres études qualitatives dans ce domaine relativement aux témoignages de personnes ayant « déjoué » leurs statistiques médicales.

Il semble exister une corrélation entre la qualité de vie et la quantité de vie, mais il ne s’agit pas du tout de dire que le stress est responsable du cancer ou que la pensée magique fonctionne. C’est même nocif de penser ainsi, car les gens peuvent se sentir coupables de leur maladie ou se sentir obligés de penser positivement tout le temps et de réprimer des émotions négatives normales comme la colère. Il s’agit plutôt de réaliser que les facteurs psychologiques peuvent interférer avec les habitudes de vie et amener les gens à des comportements cancérigènes, comme le tabagisme, la consommation d’alcool, la carence diététique, l’inactivité physique, la réticence à consulter un médecin, la peur de la médecine classique, etc. Les facteurs psychiques ont aussi une importance dans le traitement. La relation corps-esprit est maintenant clairement établie au niveau des effets secondaires des traitements qui peuvent être diminués par des outils complémentaires, tels que l’hypnose, la méditation et le yoga. Ces outils améliorent aussi les profils biochimiques et immunitaires.

Mais, encore une fois, les facteurs psychiques ne sont pas un moyen de guérison ultime de la maladie. Ils ont le rôle de potentialiser les traitements médicaux et de modifier les comportements des gens.

Aussi, la médecine est un art et une science. Au fil des années, nous nous sommes peut-être trop concentrés sur la dimension science et nous avons peut-être oublié la dimension art qui consiste à aider la personne et l’aider à se maintenir en homéostasie, de soutenir son pouvoir d’auto-guérison. (en anglais, healing).

Nous avons une médecine excellente pour traiter des conditions, mais nos moyens de prévention et nos moyens de maintenir la qualité de vie sont à améliorer. Quant au cancer, nous avons d’excellents moyens de dépister la maladie une fois celle-ci déclarée, mais nous ne visons pas assez le style de vie qui en est aussi grandement responsable, donc nous, nos choix et nos comportements. Selon l’Organisation mondiale de la santé, on pourrait prévenir 30% des cancers via des changements de comportements.

Les Antidépresseurs

Publié le par drboukaram

Il n’y a pas de doute que les antidépresseurs soient essentiels dans l’arsenal thérapeutique oncologique. Certains patients présentent parfois des détresses émotives importantes qui perdurent plusieurs semaines, mois ou années. Ces détresses sont parfois le résultat de crises existentialistes importantes ou d’une peur face à la mort. Ces détresses peuvent aussi être majorées par des effets secondaires des traitements. Sachant que la détresse émotive pourrait même nuire aux résultats des traitements oncologiques, il est parfois important que certains patients bénéficient d’anti-dépresseurs. Aussi, l’effet des antidépresseurs peut être majoré par des thérapies complémentaires de type « corps-esprit », tel que la méditation pleine-conscience. Ces thérapies complémentaires peuvent améliorer le ratio thérapeutique.  Elles peuvent ainsi améliorer le bien-être, tout en diminuant les effets secondaires des traitements.

Thérapies Complémentaires

Publié le par drboukaram

Ce blogue est également disponible sur le site du ClubDefiCancer: http://www.cancerfightclub.com/communaute/notre-blogue/publication/972

Considérant que la majorité des patients font appel à des traitements non-conventionnels, il est impératif qu’ils puissent être guidés dans leurs choix, au profit de méthodes complémentaires sécuritaires ayant fait leurs preuves dans des essais randomisés et tels qu’illustrées dans les guides pratiques de la Société Intégrative d’oncologie (*). Ces méthodes ne comportent presque pas d’effets secondaires. Au contraire, elles peuvent diminuer les effets secondaires des traitements, tels que les nausées et les douleurs et elles diminuent donc la consommation de médicaments (et leurs effets secondaires). Elles peuvent aussi améliorer l’immunité et le profil biochimique. Elles ont la capacité de potentialiser les traitements curatifs tout en amenant un bien-être et, donc, améliorer la qualité de vie.

 La Société intégrative d’oncologie (SIO) existe depuis dix ans et regroupe de grandes institutions oncologiques, telles que le Memorial-Sloan Kettering à New York, la MD Anderson au Texas,  la Clinique Mayo, etc. L’oncologie intégrative est définie comme une science (evidence-based), ainsi qu’une philosophie qui encourage le dialogue médecin-patient, tout en amenant de multiples thérapies qui traitent non seulement les tumeurs (méthodes classiques curatives), mais la personne au complet en incorporant des méthodes complémentaires améliorant le bien-être, ainsi que le pouvoir d’auto-guérison du corps (en anglais, healing).

Quelques conseils aux patients qui désirent rencontrer des professionnels offrant des méthodes non-conventionnelles:

1) Assurez-vous que cette méthode est sécuritaire et que des recherches ont été faites pour la valider. Vous pouvez obtenir ces renseignements dans la liste des ressources ci-bas. Le guide de la SIO explique ce qu’est la différence entre une méthode non-conventionnelle complémentaire et alternative.

2) Assurez-vous que le thérapeute a une expérience en oncologie.

3) Assurez-vous qu’il n’y pas de contre indication pour votre traitement, selon votre condition. Exemple: l’acupuncture est contrindiquée pour ceux qui saignent facilement.

* Guide de la société intégrative d’oncologie.

Deng GE, et al. Evidence-based clinical practice guidelines for integrative oncology: complementary therapies and botanicals. J Soc Integr Oncol. 2009 Summer;7(3):85-120.

Téléchargement gratuit au:
http://www.integrativeonc.org/index.php/pguide 

Autres sources d’informations sur les thérapies complémentaires:

National Cancer Institute’s Office of Cancer Complementary and Alternative Medicine
http://www.cancer.gov/cam/attachments/nci_cam_annual_report_fy09.pdf

Memorial Sloan-Kettering Cancer Center
http://www.mskcc.org/mskcc/html/44.cfm

University of Texas M. D. Anderson Cancer Center Complementary/Integrative Medicine Education Resources
http://www.mdanderson.org/CIMER

The Cochrane Review Organization
http://www.cochrane.org/index2.htm

Healer of Cancer: the power of the mind

Publié le par drboukaram

Cancer is a multifactorial disease that involves multiple elements, such as genetics and lifestyle. This book describes trials in mind-body connection, as well as complementary mind-body tools that can help classical cancer therapies and modify lifestyles. These tools can decrease healthcare costs and increase awareness, empowerment, as well as quality of life.

The author, an oncologist practicing in a busy teaching hospital, vouches for a change of paradigm, towards an integrative oncology that encourages patient-doctor dialogue and sees the person as a whole.

Le cancer, une équation multidimensionnelle.

Publié le par drboukaram

Les découvertes récentes en Épigénétique démontrent que le cancer est une maladie complexe et multifactorielle. Pour croître, une plante nécessite non seulement la présence d’une graine, mais aussi d’un terrain propice, de l’eau, du soleil, des minéraux, etc. Le cancer est une maladie qui met aussi en cause plusieurs éléments ensemble et non seulement la génétique, seulement la cigarette, seulement la détresse, seulement la diète inappropriée, etc.

Ce qu’on réalise donc, c’est que le style de vie (combinaison de plusieurs éléments) et l’environnement (combinaison de plusieurs éléments) interfèrent avec l’ADN. Ensemble, ces facteurs s’ajoutent pour créer la plante nommée cancer.
Par contre, dans le passé, dans l’espoir de trouver une « cure », nous avions tendance à avoir une approche ou mode de pensée complètement linéaire, c’est-à-dire en relation cause à effet. On pensait qu’un seul facteur était responsable. Nous comprenons aujourd’hui qu’il y a plusieurs ingrédients à la santé et qu’ils interagissent ensemble par des procédés complexes. Ceci permet de redonner la foi ou l’espoir (en anglais, empowerment) à ceux qui se croyaient condamnés au cancer via leur prédisposition héréditaire. Ceci permet aussi de remettre en question l’interprétation de certaines études quantitatives effectuées dans le passé dans lesquels certains de ces facteurs n’étaient pas contrôlés.