Intégration des approches complémentaires
Prochain défi en oncologie : l’intégration des approches complémentaires.
Prochain défi en oncologie : l’intégration des approches complémentaires.
«Fermez les yeux. Vous êtes dans un torrent où dévalent les idées et les sensations physiques. Asseyez-vous sur la berge et observez vos pensées.» Le psychiatre Hugues Cormier parle lentement. Devant lui, dans une salle de classe aux murs bleu terne, une trentaine d’étudiants écoutent en silence tandis qu’il les fait voyager dans leur inconscient. Lire la suite
Par Michel Dongois le 8 novembre 2013 pour L’actualité médicale
Le Dr Martin Moisan1 semble plutôt zen, avec son look de moine tibétain. « Je fais de la méditation, ça va avec mes croyances. De la méditation active, car je ne médite pas juste là-haut sur la montagne, je redescends dans la vallée, là où ça brasse. »
Et là où ça brasse, en ce moment, c’est dans le système de santé. (suite…)
Article : Augustin Delporte
Photos : Amélie Chiasson
Vers une médecine intégrative: Portant un regard novateur sur la santé et fervent défenseur de la médecine intégrative, Dr Boukaram expose sa vision d’une approche qui unit les méthodes conventionnelles et celles complémentaires.
Magazine COACH-IN, No 7
Novembre 2013, Article d’Augustin Delporte
Voici le thermomètre de détresse, un outil qui aurait grand avantage a être utilisé dès le diagnostic chez les patients atteints de cancer, afin de mieux cibler leurs besoins psycho-sociaux complexes: Lire la suite
Une nouvelle étude publiée dans le « Journal of Clinical Oncology » démontre les bienfaits d’une intervention psychologique basée sur la conscience chez les patients atteints de cancer. Lire la suite
Le programme de Soins Holistiques de la Personne de l’Université MgGill (www.mcgill.ca/wholepersoncare) organisent des ateliers de Pleine Conscience prochainement, soit le 16 et 17 novembre 2013
Offert en anglais et français.
Animé par Tom Hutchinson, M.B. et Patricia Dobkin, Ph.D.
Le cancer et son traitement engendrent fréquemment de la détresse chez la personne atteinte et ses proches. Le Dr Claude Fournier, médecin omnipraticien dans Chaudière-Appalaches, y est sensibilisé. Et il a voulu ramer dans le même sens que le directeur de santé publique de sa région. Ce dernier fait une priorité de consolider les mesures de soutien psychologique, social et spirituel pour cette population. Le Dr Fournier a donc mis sur pied un prototype d’intervention baptisé «Compas»2, afin de contribuer à réduire la détresse. (suite…)
Malgré les avancées au niveau de la recherche et des traitements, le cancer demeure une maladie énigmatique et défie toujours les progrès de la médecine moderne. Certains cancers sont « éradicables », mais la guérison de la majorité des cancers est loin d’être une certitude, de sorte que c’est désormais une maladie à laquelle les gens doivent « s’habituer », « vivre avec » ou dit simplement, c’est devenu une maladie chronique. Auparavant, le cancer était principalement considéré comme une maladie génétique. La plupart des efforts médicaux étaient ainsi destinés à remédier à une cause unique menant vers une cure « miracle ». Or, les facteurs associés au cancer sont maintenant nombreux. Le cancer est donc considéré comme une maladie multifactorielle et le médicament « miracle » semble de plus en plus utopique. Quant aux mesures « anti-cancer », le dépistage, à lui seul, ne constitue pas une prévention adéquate. Le dépistage est un acte contribuant à détecter la maladie alors qu’elle est encore à un stade précoce (processus déjà initié), afin de mieux la traiter. Le dépistage ne permet donc pas d’influer sur l’initiation du processus cancéreux. Quant aux causes relatives à l’initiation de ce processus cancéreux, l’hérédité ne représente qu’une faible proportion de tous les cancers, soit moins de 15%. Vu que la majorité des cancers (plus de 70%) pourraient être prévenus en modifiant notre style de vie, la découverte de nouveaux moyens par lesquels nous pouvons réduire l’incidence du cancer dans la population générale prend, plus que jamais, son importance.
Prévention du cancer – Statistiques
Les statistiques récentes ne constatent aucune diminution de l’incidence du cancer. Certaines statistiques européennes démontrent plutôt une augmentation de certains types de cancers chez les jeunes. Le concept de prévention dans la maladie cancéreuse est relativement récent et encouragé par l’Organisation Mondiale de la Santé. Bien que les gènes soient importants à considérer dans le développement de la maladie, ce n’est qu’une partie de l’équation multifactorielle. Selon le modèle de l’oncologie intégrative, les gènes constituent la graine qui germe en une plante qui se nomme cancer. Le terrain de la plante est constitué par la personne, son hygiène de vie, ses comportements, son environnement. Il est ainsi possible d’agir sur les facteurs de risque du cancer, soit le style de vie, afin de réduire son incidence dans la société.
Des centres oncologiques renommés, tels que le MD Anderson Cancer Center au Texas, ont démarré des programmes de prévention primaire du cancer. Il est estimé que 2,8 milliards de cancers seront prévenus annuellement par la modification du style de vie des personnes. Ces programmes de prévention sont divisés en plusieurs volets:
1. Nutrition
2. Activité physique
3. Psycho-social
4. Arrêt tabagisme
5. Services complémentaires
Modèle de prévention du cancer selon l’unité de Médecine intégrative du MD Anderson
Un avertissement est de mise :
Prévention du cancer n’est pas synonyme d’immunisation! Le cancer est le fléau du siècle. Malgré un style de vie adéquat, on peut tout de même être atteints du cancer. Parfois, il suffit d’hériter d’une prédisposition génétique importante, de vivre dans un environnement extrêmement pollué ou radioactif pour être hautement à risque de développer la maladie. La maladie est extrêmement complexe, elle met en jeu plusieurs éléments et il est préférable de s’abstenir de conclusions trop simplistes telles que:
« Si je fais du sport, je n’aurai pas le cancer. »
« Si je suis zen, je n’aurai pas le cancer. »
« Si je ne fume pas, je n’aurai pas le cancer. »
Il n’existe AUCUNE garantie qu’on n’aura pas le cancer. La maladie cancéreuse est encore mystérieuse et on ne peut donner une attestation de guérison non plus. Par contre, en agissant sur le terrain et le style de vie, on peut prévenir la maladie, et ceci est un message de conscientisation et d’espoir.
Pour plus d’informations: http://drboukaram.com/2012/10/25/prevention-du-cancer/
Texte écrit par Dr Christian Boukaram, Oncologue, Responsable du comité éducatif de la Société Intégrative d’Oncologie (SIO). Réf. Prévention du Cancer