Thérapies Complémentaires – La Méditation
Les découvertes récentes en Épigénétique démontrent que le cancer est une maladie complexe et multifactorielle. Pour croître, une plante nécessite non seulement la présence d’une graine, mais aussi d’un terrain propice, de l’eau, du soleil, des minéraux, etc. Le cancer est une maladie qui met aussi en cause plusieurs éléments ensemble et non seulement la génétique, seulement la cigarette, seulement la détresse, seulement la diète inappropriée, etc.
Ce qu’on réalise donc, c’est que le style de vie (combinaison de plusieurs éléments) et l’environnement (combinaison de plusieurs éléments) interfèrent avec l’ADN. Ensemble, ces facteurs s’ajoutent pour créer la plante nommée cancer.
Par contre, dans le passé, dans l’espoir de trouver une « cure », nous avions tendance à avoir une approche ou mode de pensée complètement linéaire, c’est-à-dire en relation cause à effet. On pensait qu’un seul facteur était responsable. Nous comprenons aujourd’hui qu’il y a plusieurs ingrédients à la santé et qu’ils interagissent ensemble par des procédés complexes. Ceci permet de redonner la foi ou l’espoir (en anglais, empowerment) à ceux qui se croyaient condamnés au cancer via leur prédisposition héréditaire. Ceci permet aussi de remettre en question l’interprétation de certaines études quantitatives effectuées dans le passé dans lesquels certains de ces facteurs n’étaient pas contrôlés.
J’ai posé cette question sur Linkedin et Facebook.
La majorité des gens ont répondu que s’occuper de soi est primordial. Ce n’est pas un acte d’égocentrisme, c’est tout simplement un acte de préservation. Ça nous permet de mieux s’occuper des autres. Lorsque nous laissons passer les autres avant soi-même, nous avons tendance à oublier nos propres besoins. Nous sommes alors moins disposés de s’occuper des autres.
Quelques réponses:
« Pour aimer les autres, il est indispensable de savoir s’aimer soi-même »
« Prendre soin de soi avant de prendre soin des autres est absolument indispensable et témoigne d’un certain équilibre. Malheureusement, bien des gens nient leurs propres besoins et ne vivent que pour les autres. À leurs yeux, les gens qui se choisissent d’abord sont égocentriques, voire égoïstes. Et pourtant : comment peut-on s’occuper de quelqu’un d’autre si on ne prend pas soin de soi? À trop s’oublier, on finit par en payer le prix. Et c’est bien malheureux. »
« Parfois, il faut savoir s’oublier, pourvu que ce soit temporaire. Tout est dans la mesure, et la circonstance dicte le reste… »
» Absolument nécessaire ..prendre soin de soi permet d’être bien et donc de soigner notre environnement donc nos proches, nos patients… ce n’est pas de l’égoïsme, mais une nécessité de passer par son bien-être »
C’est donc une question de perception et d’équilibre.
Ceux qui ont lu le livre Le pouvoir anticancer des émotions le savent : ce livre ne parle ni de pensée positive, ni de pensée magique. Il prône plutôt un réalisme face à la mort et à la maladie. Les taux de cancer n’ont jamais diminué au cours des trente dernières années. À mon avis, il est temps de réexaminer cette question face à de nouvelles preuves scientifiques – provenant d’études effectuées sur des humains – démontrant l’impact de l’environnement sur le cancer.
Beaucoup d’études effectuées dans le passé étaient des études quantitatives subjectives ou biaisées. Si certaines étaient négatives, ce n’est pas parce que le lien entre le mental et le cancer n’existe pas, c’est simplement que nous n’avions pas encore tous les outils pour établir cette relation. Nous avons maintenant des preuves biologiques directes qui établissent un modèle biopsychosocial de la maladie. On réalise aujourd’hui que le corps et l’esprit interagissent ensemble et qu’il est préférable d’aborder la santé avec une approche intégrative qui permet de soigner une personne sous toutes ses facettes.
La majorité de mes patients font appel à des thérapies complémentaires. Ils le font car cela leur procure une paix intérieure et qu’ils espèrent ainsi contribuer à leur guérison. Pourquoi alors ne pas leur offrir des thérapies dont l’efficacité a été reconnue, à l’hôpital même, sous surveillance, avec des thérapeutes expérimentés ? Tout le monde y gagne : les médecins, les patients et les thérapeutes.
Mais pour éviter toute confusion, je le répète: le cancer n’est pas une maladie émotive et personne ne peut guérir d’un cancer sans traitement médical. La pensée positive ne guérit rien. La pensée magique non plus.
L’art-thérapie est une pratique de soin fondée sur l’utilisation thérapeutique du processus de création artistique. C’est une forme de psychothérapie qui utilise la dimension artistique (écriture, dessin, peinture, collage, sculpture, écoute, visionnement, etc. ) pour prendre contact avec sa vie intérieure (émotions, rêves, intuition, imagination, etc.), l’exprimer et se transformer. Elle permet de venir en aide aux personnes malades ou handicapées.
Beaucoup de cultures anciennes, tel que la Grèce Antique, considéraient que les arts avaient un effet bénéfique et thérapeutique. Le grand psychiatre Carl Jung (1875-1961) avait aussi intégré cette approche dans sa pratique. Au Québec, le titre d’art-thérapeute est donné aux titulaires d’une maîtrise en art-thérapie ou d’un diplôme universitaire qui est approuvé par l’Association des art-thérapeutes du Québec.
Cette approche peut être un outil d’accompagnement efficace pour aider à résoudre un grand nombre de problèmes reliés à des troubles d’apprentissage, à des difficultés d’adaptation, ainsi qu’à des problèmes de dépendance et de suicide. Les recherches démontrent que l’art thérapie peut améliorer la qualité de vie des personnes âgées et peut aider les patients atteints de cancer. Elle peut aussi être utile pour améliorer la qualité de vie du personnel soignant et favoriser ainsi la relation avec les patients.